Formée en France en danse classique dès l’âge de 5 ans (Nancy), puis en danse contemporaine (Paris et Marseille) avec notamment Peter Goss, Serge Ricci, Frey Faust, Thierry Baë et Luis Ayet, elle intègre la formation professionnelle Exerce en 2003, où elle obtient un certificat d’artiste chorégraphique-interprète, au Centre Chorégraphique National de Montpellier. À la sortie, elle est invitée à participer à la création 40 espontaneos de La Ribot (Londres) et Stand de Claudia Triozzi (Paris). Elle complète sa formation en improvisation auprès de Benoît Lachambre (Montréal) et Lisa Nelson, Mark Tompkins, Georges Appaix entre autres. Toutes ces rencontres l’attirent vers le milieu de la performance. Elle se tourne aussi vers des pratiques complémentaires comme le Yoga, la méthode Feldenkraïs, le théâtre, le Brain Gym. Mais encore, elle étudie la biologie (IUT Nancy-Brabois, 1998-2000) et obtient un diplôme en diététique. Elle suit la formation « d’agent de développement et de médiation interculturelle » au Centre Bruxellois d’Action Interculturelle (2006-2008) et obtient un Brevet d’Aptitude à la Gestion d’Institution Culturelle. Enfin elle obtient un Master II en Médiation culturelle de l’art avec mention très bien (Université d’Aix Marseille 2013).
Mathilde a développé ainsi un intérêt pour le corps, le mouvement, le dialogue et l’écriture. Sa recherche artistique questionne la place du spectateur, l’espace de la représentation et le corps comme interface entre soi et le monde.
Depuis 2003 et jusqu’à aujourd’hui, elle développe des projets chorégraphiques en immersion (plage, brasserie désaffectée, gare, station de tram, église, jardins, hôpitaux, crèches) et crée des performances tout en côtoyant le monde des arts plastiques et des arts visuels. Elle est modèle en sculpture pour Lucie Sentjens pendant deux ans (2005-2006), où elle expérimente la plasticité du corps et une présence dans un temps et un espace suspendu, ce qui influencera plus tard son esthétique.
Elle propose parallèlement des espaces de pratiques et de réflexion autour de la danse, à travers différents ateliers pour enfants et adultes. Elle est intervenante dans des formations professionnelles d’animation (au Centre Bruxellois d’Action Interculturelle et au sein de l’Association Francophone des Ecoles de Danse), ainsi que dans l’école de théâtre supérieure « Les Cours Florent » à Bruxelles. Elle signe également des articles dans le Journal Nouvelle de danse, notamment les n°57 (2013) et n°59 (2014), et le journal Secouez vous les idées n°102 (2015). Elle écrit « Don de Chair », un texte d’Art et Essai pour les éditions Chasseurs-Cueilleurs (2009). Travaillant onze ans au centre de documentation de Contredanse (2007-2018), elle s‘attache à l’histoire de la danse.
Elle fonde l’asbl made with heART en 2015. Elle crée “le S de l’ange” (Centre culturel Jacques Franck, Bruxelles, 2017), “la mue du S” (Charleroi danse, Festival Legs, Bruxelles, 2019), « Au nom des Roses » (Manifestation contre les violences faites aux femmes, Gare Centrale à Bruxelles, 2019), et « Je suis Nijinski » (première étape en 2021, en cours de création), en dialogue avec des archives de Vaslav Nijinski et les thèmes de la vie, la mort et la folie qu’elle traduit en une expérience physique profonde de la suspension. Elle est l’auteure de la publication « Le S de l’ange, Souvenirs et Suites » (Edition made with heART, 2021) composé d’un livre et un jeu de société, qui retrace son processus de rechercher et ses rencontres de 2016 à 2021.
Ses créations, produites par made with heART asbl, ont une dimension transversale qui s’inscrit dans des milieux alternatifs et pluridisciplinaires, artistiques et scientifiques, militants, rencontrant ainsi plusieurs publics.