« La mue du S ou Danser la folie, danser la vie », critique de Stéphanie Gonçalves (2019)
« La Mue du S est une pièce sur le temps brouillé de la « folie », dans une époque à toute allure : le temps délié, le temps suspendu, le temps retenu, qui résonne indéniablement avec le corps délié (la longue scène d’ouverture qui accueille le spectateur), le corps suspendu (on pense à cette belle scène du pont), le corps retenu de la danseuse, culminant dans une figure finale éprouvante, qui en dit long sur la tension intérieure du personnage. (…)
On sort de La Mue du S comme d’un rêve – ou d’un cauchemar ? – avec, entre les mains, un fil tendu depuis un siècle par Nijinski lui-même qui viendrait hanter le plateau. Ce fantôme dansant nous parle de confrontations à nos peurs, d’émancipation et de métamorphose pour vivre, calmement ou intensément, le présent. »